Pour mieux comprendre les facteurs qui déterminent le niveau d’eau consommé, il est nécessaire d’analyser le profil de consommation des ménages wallons. Ce type d’analyse permet de dresser des liens entre les types d’eau utilisés (eau de distribution, eau de pluie, eau en bouteille…), leurs usages (usages intérieurs/extérieurs) et les caractéristiques des usagers (taille et composition du ménage, niveau socioéconomique…).
Cet indicateur est basé sur une enquête(a) effectuée en 2015 auprès de plus de 2 000 ménages wallons raccordés à l’eau de distribution et représentatifs de la diversité des ménages en Wallonie.
Moins de 100 l/(hab.j) d’eau de distribution
En 2014, la consommation moyenne d’eau de distribution d’un ménage wallon pour satisfaire ses besoins domestiques était estimée à 69 m³/an, soit 91 l/(hab.j). Par rapport à 2009, ce chiffre représente une baisse de 2,2 l/(hab.j) essentiellement imputable à une diminution du niveau de consommation au sein de la classe des “gros” consommateurs. Par ailleurs, dès qu’il y a utilisation d’une ressource alternative à l’eau du robinet pour au moins un usage intérieur, le niveau de consommation d’eau de distribution passe à 56 m³/an, soit 71 l/(hab.j).
Quel type d’eau pour quel usage ?
Plusieurs types d’eau peuvent être utilisés selon les usages :
l’eau en bouteille est utilisée par la moitié des ménages comme eau de boisson ;
l’eau de distribution est la ressource la plus utilisée pour tous les usages intérieurs au logement ;
l’eau de pluie est davantage utilisée pour les usages extérieurs et surtout pour l’arrosage du jardin.
Ressources alternatives
L’utilisation ou non d’une ressource alternative à l’eau de distribution est liée aux caractéristiques du logement, principalement l’âge et le type de logement. Plus le logement est de type ouvert, plus l’utilisation de ce type de ressource augmente. Par ailleurs, la part des logements ayant accès à une ressource alternative est plus importante au sein des logements construits après 1990. En matière d’équipements, les puits privés présentent un taux de pénétration plus élevé dans les maisons unifamiliales anciennes (avant 1919), à l’inverse des citernes d’eau de pluie.
Déterminants de la consommation d’eau de distribution
La consommation d’eau de distribution par ménage est d’autant plus élevée que :
la taille du ménage est élevée. Cependant, lorsque la consommation d’eau est exprimée par personne, celle-ci diminue lorsque la taille du ménage augmente : un ménage d’une personne consomme en moyenne 113 l/(hab.j), alors qu’un ménage de plus de quatre personnes ne consomme en moyenne que 62 l/(hab.j), soit 40 % de moins ;
le niveau socioéconomique du ménage est élevé. C’est surtout le cas pour les ménages d’une et deux personnes ;
le ménage n’utilise pas de ressource alternative pour ses usages intérieurs.
Types d’eau utilisés par les ménages wallons pour satisfaire leurs différents usages domestiques* (2014)
Types d’eau utilisés par les ménages wallons pour satisfaire leurs différents usages domestiques* (2014)
* Échantillon de 2 119 ménages wallons raccordés à l’eau de distribution (échantillon pondéré pour qu’il soit représentatif de la population wallonne)
* Échantillon de 2 119 ménages wallons raccordés à l’eau de distribution (échantillon pondéré pour qu’il soit représentatif de la population wallonne)
Taux de pénétration des citernes d'eau de pluie et des puits privés dans les maisons unifamiliales* (2014)
Taux de pénétration des citernes d'eau de pluie et des puits privés dans les maisons unifamiliales* (2014)
* Échantillon de 2 119 ménages wallons raccordés à l’eau de distribution (échantillon pondéré pour qu’il soit représentatif de la population wallonne)
* Échantillon de 2 119 ménages wallons raccordés à l’eau de distribution (échantillon pondéré pour qu’il soit représentatif de la population wallonne)
Évaluation
Évaluation de l'état non réalisable et évaluation de la tendance non réalisable
Évaluation non réalisable
Pas de référentiel
Évaluation non réalisable
Il n’existe pas de données sur une période suffisamment longue (une étude en 2009 et une étude en 2015).